En hommage à Jacques LEVY
Jacques,
Lorsqu’en 1979, il y a 31 ans, vous avez exposé à un petit groupe d’amis votre rêve de combler le manque de concerts à Nîmes au 4ème trimestre de chaque année, dans les 48 heures vous avez décidé de lancer l’octobre musical de Nîmes, très vite élargi à un Automne Musical sur 2 mois ½ et sur tout le Gard, dans une dizaine de villes et villages.
Vous avez lancé des concours dans les écoles avec l’appui actif de l’Académie de Nîmes, opéré des rapprochements avec le théâtre de Nîmes, le Conservatoire de Musique de Nîmes, des associations diverses, des sponsors connus, édité et diffusé chaque année un programme (dont 2000 par lettre), etc.
Je préciserai que les programmes des concerts strictement de l’ANIM n’étaient pas tirés d’une liste fournie par les intervenants, mais étaient bâtis selon vos demandes précises en fonction des thèmes de chaque Automne Musical des qualités des interprètes, de la salle parfois, etc.
Il est souvent arrivé que des musiciens retravaillent ou montent des œuvres nouvelles après ces échanges approfondis avec vous. 
Il y eut des difficultés, mais vos éminentes qualités ont permis de les surmonter.
Doté d’une vaste mémoire, d’une grande capacité de lecture, d’une grosse capacité de travail, voyageant volontiers, vous étiez d’une exigence extrême pour vous-même et les autres, amoureux de la qualité et des détails.
Vous aviez une grande force de conviction, adossée à un réel investissement personnel, mais dans le respect, la diplomatie, la droiture, la parole donnée non reprise, aussi dans des amitiés affinées.
Cette effervescence de réflexions, d’animations, de rencontres, cette somme de succès ne peut être séparée de toutes vos autres activités et réalisations : toutes étaient entrelacées, malgré les contraintes de temps disponible à morceler, mais réunies dans votre tissu culturel rare, les grandes questions artistiques, géopolitiques, métaphysiques et bien d’autres aussi bien pour les séries annuelles de conférences, au Carré d’Art, pour les œuvres musicales ou au Musée des Beaux-Arts sur la peinture ou des rapprochements tableaux-musiciens en mini-concert. Vos recherches approfondies sur Rembrandt, etc.
Encore des traductions en anglais, en italien, vos conférences à Gênes sur l’harmonie devant des étudiants de l’Université et de l’Ecole d’architecture, en italien… Ou bien dans la sphère culturelle, les groupes et débats chez l’un ou l’autre, la Semaine annuelle du Film Juif, les colloques sur l’Histoire, la Musique (Nîmes, Valbonne). J’en oublie…
TOUT CECI, C’EST VOUS
Je voudrais aussi souligner ici, cher Jacques votre discrétion et votre modestie.
Discrétion sur ce que vous pensiez, faisiez, projetiez…
Modestie sur les résultats, même excellents, une certaine retenue de briller que nous apprécions autours de vous.
Mais, de ce fait, combien de personnes ont bien connu votre parcours d’excellence ?
Deux exemples :
Combien ont su que, à Alger, vous aviez participé à des recherches poussées sur Albert Camus et à l’édition de ses œuvres ? Vous avez été co-fondateur d’un journal littéraire ?
Combien ont su que vous avez traduit en français, pour l’éditeur Acte Sud, le livre récent d’un américain sur les Juifs dans notre région ?

Vous êtes Grand, JACQUES
Nous vous remercions pour ce que vous nous avez donné,
Vous manquerez à la musique, à l’Art, à Nîmes,
Vous manquez à nos cœurs,
Vous manquez à nos âmes

ADRIEN MARCHAL

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